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vallée de Péristrema.
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 actuelle
pour 4 jours. à
Konya
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On approche d' Aksaray, étape obligatoire au caravansérail de Sultanhani,
ancêtre des aires de services de PTL ! Au fil des années il reprend des couleurs
sous les assauts des experts en restauration, là elle est réussie…
le voici dans la liste des musts de Turquie diffusée aux group's opérators du monde entier !
Merhaba les Japonais, les Australiens, les Modaviens !
Aksaray, nœud routier important entre les points cardinaux a grandi, grandi…
Le centre est minuscule dans la tentacule des immeubles de banlieue,
il faut s'en faire une raison. Mais c'est pourtant dans ce centre ancien minuscule
que se concentre l'animation… l'après travail est le moment des retrouvailles, sur les bancs,
les balustrades, les gazons encore gorgés de pluie.
Anciennes femmes masquées qui se fraient un chemin entre cette population mâle papoteuse , voilées jupes fendues haut , jeunettes T-shirt en bravoure …rencontre de générations,
de modes ou de pressions…ainsi va la Turquie qui bouge !
Opération disquettes, ma prévision de disquettes de sauvegarde n'est pas fameuse…
tant mieux, ici elles sont moins chères que cheuznous, encore faut-il en trouver !
Le pays a semble t-il sauté une génération informatique. C'est au fond d'un couloir sombre
que nous guide un jeune préparateur en pharmacie à qui j'ai présenté une
dskt….
Ici c'est un Internet café comme nous en avons aperçu quelques uns…une vingtaine d'écrans
se livrent à une même partie de course au trésor, Ali Baba peut- être ! Demande difficile,
enfin le maître du sanctuaire nous sort d'un vieux carton une boîte entamée de disquettes,
c'est tout ce qui lui reste…on fera avec !
Trouver la route de la vallée de Péristrema est aussi un jeu de piste, ici le seul objectif routier c'est Göreme. Ce le sera pour nous mais dans deux jours…La
Cappadoce,
" notre Cappadoce " est à deux pas et l'on veut y arriver pendant le coucher de soleil !
Péristrema c'est l'autre Cappadoce, moins courue que le piège de Göreme.
Vallée perdue, comme les autres aires de refuges pour les moines byzantins…
des habitations et des églises peintes creusées dans la roche.
Vallée encaissée accessible par chemins de randonnées au raz de la rivière
qui court au fond d'un canyon étroit, un bonheur immense pour les amateurs !
L'approche de la vallée est majestueux sous le soleil tombant, notre plan bâti sur nos souvenirs était bon…Les roches rondes, tordues, triturées d'érosion, se détachent sur les verts
des champs irrigués…Les troupeaux en parade de retour aux villages sillonnent les sentiers,
les bruits s'assourdissent …le temps flotte !
Au hasard de la route et de ses déviations incontrôlées, des petits villages sortis des siècles,
  
des croisements où l'on doit demander sa route et enfin, comme un choc dans le soleil couchant, les falaises de
Selime éclatent dans une dégringolade de tuf…c'est ici,
de toute façon on ne va pas plus loin…Allah a dû nous entendre !
Une grande, une immense place pavée à l'infini comme les gradins horizontaux d'un théâtre cappadocien, le village troglodyte éclairé comme une scène olympienne !
Magique Cappadoce !
Le salon du Fleurette est programmé pour se mettre dans l'axe, la rivière coule à deux pas,
BTS cinq étoiles!
Une nuée de gamins déboule, on est rodé à l'épisode, j'ouvre la porte Daky
bondit…
c'est la fuite éperdue, je gesticule pour retenir mon féroce gardien, le ton est donné,
Daky dans l'oto !
Le signal a marché, la bête est féroce ! La nuit tombe vite, en venant vers l'est
on a perdu une demi heure sur le soleil aujourd'hui…pas d'opération resto, dodo !
Les oies de Selime ont joué au muezzin…elles se réveillent à quelle heure chez nous les oies ? Les enfants en tabliers bleus sont sur le chemin de l'école, les petits groupes surchargés
de cartables se détachent dans la lumière frisante…aucun bruit civilisé, moments uniques !
Un épicier, un boulanger, un cafetier et une immense place pour les bus de" turism"
qui dévaleront un jour inévitablement. Provisions du jour, pour faire marcher le petit commerce
et on se laisse glisser le long de la rivière. Le village est aussi magnifique dans le soleil levant que dans le couchant, ses courbes l'offrent à tous les éclairages.
Les roches cappadociennes s'alignent comme des cheminées encagoulées.
Quelques églises rupestres sculptent les rochers, le cimetière et son türbe conique
vibrent de fleurs bleues dans la brise du matin.
Plus loin, descente schuss vers le ravin de Belisirma, base de départ de la randonnée
du canyon, couloir de verdure au rythme de la rivière, teintes mordorées des roches
entre les hauts peupliers, le décor est grandiose…
L'organisation touristique primaire : camping sommaire, petits restos…
Ilhara est à l'autre bout des gorges, centre des va- et- vient d'aujourd'hui comme
de ceux qui de tous temps ont façonné l'histoire sainte.
Les randos c'est pour notre temps, les églises rupestres nous content- elles les tensions d'hier, lorsque les religions se déchiraient pour asseoir leurs dominations !
Eglises, monastères…peuplent les rochers à vous donner le tournis.
A Güzelyurt la symbiose est au summum, village et vestiges rupestres se confondent.
La vallée des monastères est encore à l'état vierge, les églises et leurs fresques pourrissent lentement dans un décor verdoyant. Le village était encore grec il y a trois quarts de siècles.
La période y a laissé des témoignages ancrés dans les mémoires.
Saint-Grégoire est un condensé d'histoire, Halil en est l'imam heureux,
heureux de faire découvrir aux rares visiteurs l'histoire de sa mosquée.
Armé de son tableau craie et de sa petite lampe laser il nous fait,
avec ferveur en français et grands sourires, remonter les siècles.
Eglise pendant des siècles, les traces sont partout dans les piliers et les résidus de fresques, elle devint mosquée avec le départ des populations grecques après la guerre de 1924.
  
Un livre d'histoire notre Halil…intarissable sur les détails, demandez donc à Daky
qui attendait dehors avec l'épouse de notre imam !
Sur la route de Derinkuyu , un petit, un tout petit panneau " krater gölüve "…tourne à droite,
un petit kilomètre de piste, un petit ticket pas cher, et en bas dans l'écrin des montagnes
un petit bijou de lac, désert, encore un peu de piste caillouteuse et le nez sur l'eau
qui bouillonne de résurgences sulfureuses…vous avez dit BTS ?
Un groupe de militaires passe entassé sur un tracteur, essai infructueux de conversation…
güle güle !
Derinkuyu est une porte du triangle magique de Cappadoce, une des portes du monde souterrain qui servi de refuges aux peuplades persécutées.
Ici on parle d'étages mais à l'envers, l'église est au huitième sous-sol
comme la mosquée d'aujourd'hui au sommet de la colline.
Des milliers de personnes vivaient dans ces salles souterraines, pièces d'habitation, étables,
  
greniers à céréales, réserves de vin…Plus de trente villes peuplent ainsi le sous -sol
de la région, et Ömer Demir les connaît bien. C'est en 1966 que Derinkuyu s'est offerte
au monde extérieur, depuis il s'est employé à en améliorer la connaissance, trente ans
de passion et un ouvrage " Cappadoce, Berceau de l'histoire " qui fait référence.
Le meilleur pour comprendre ce pays extraordinaire. Ömer est à la retraite maintenant
mais il ne peut s'empêcher de nous guider dans ces lieux de mystères.
Merci pour la dédicace de ton livre Ömer, mais tu t'es trompé…
on est le 17 mai 200I et pas 2000 ! Ici le temps ne compte pas de la même façon !
On pourrait revoir Kaymakli et beaucoup d'autres de ces cités des ténèbres..
mais le soleil n'attend pas et on sait qu'il faut profiter au maximum de cette heure unique
qui magnifie le paysage.
A Gülsehir, détour pour l'église St-Jean, Karsi Kilise, le gardien est aux anges nous sommes ses visiteurs de la journée. L'heure est dépassée mais la clef ouvre la grosse porte sur des fresques splendides, certainement les mieux conservées de Cappadoce. Il nous montre
avec passion les moindres détails de ces chefs- d'œuvres récemment découverts.
 
A Goreme ce sera "no flash", ici il nous indique les angles les plus intéressants !
Un jour les bus vont débarquer et avec eux….
Le Kizilirmak, le plus long fleuve de Turquie, glisse lentement tout près ses eaux chargées
de boue…la route elle glisse vers Avanos, bordée de champs verts et de terres rouges. L'entrée de ville est une succession de briqueteries qui forment dans l'éclairage du couchant
un décor dantesque. Ville de gros immeubles ou gros village ? les deux, les époques
se côtoient et se mêlent… Trouverons- nous notre BTS au bord du fleuve ?…
Côté village rien à espérer…de l'autre côté du fleuve, tiens un resto là-bas
et s'il avait un parking ?…L'accès est difficile en chemin de digue défoncé…oualouh !
Petite plate- forme de terre face au village qui s'éclaire !
La guinguette est fermée mais à quelques centaines de mètres un resto est ouvert,
belle terrasse sur le fleuve mais parking borgne. Allez on tente un " rest'à bord " et on emporte sur notre BTS !…Plateau repas tellement bien présenté qu'on le déguste sur le parking borgne…
et notre serveur en rajoute, il nous apporte des pommes et deux roses pour le pot de Suzy…
On ramène les plats, le resto est vide, la salle immense avec sa scène d'orchestre laisse imaginer des soirées endiablées…çay ou café ?
…
Et au milieu de la grande salle nous essayons avec Ceyfun le chef, Erdali son cuisinier
et une salade anglo-germano-française de comprendre le fonctionnement
du " Kibar Restaurant "…à deux pas du village et qui ne reçoit pas les touristes,
car ceux- ci restent au village ! Allah Ismarladick…
Nous regagnons notre BTS, dans les phares on lit " Yakamoz piknik "…pas de jaloux !
la Cappadoce
..nous y sommes
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