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traduction
                                                      
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avec Marina...
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Karatay han..!

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actuelle pour 4 jours. à Kayseri

Turquie, si loin de nous en tous sens: géographie, pensée, mentalité, religion, habitudes, 
si loin mais si disponible si  accueillante !. 
Si je reviens à mon voyage en Turquie les souvenirs les plus forts sont ceux des contacts avec les personnes.  La disponibilité de tous, grands et petits, est la chose qui m’a touché le plus.  
En Turquie j’ ai retrouvé une humanité et une disponibilité disparus dans nos pays occidentaux.  Souvent, à nos demandes de renseignements sur un lieu, des turcs sont montées dans le ccar pour nous accompagner jusqu’à là, les femmes m’ont toujours permis de prendre des photos, 
les enfants m’ont demandé de les photographier…petites et humbles choses, oui, mais pleines d’humanité et de disponibilité envers l’autre. 

Et je reviens souvent à penser à une dame rencontrée dans un petit village.  
Sans l’indication d’Alain et son BTS, je ne l’aurais jamais rencontrée.  Voilà l’histoire.
En notre route vers l’Est nous décidons de garer pour la nuit au Karatay-han signalé par Alain.  C’est un caravansérail entouré par un petit village. 
Nous y arrivons à 10 heures de la soirée mais le village s’éveille à notre arrivé.  
Nous garons devant le caravansérail et beaucoup de garçons se regroupent autour des ccars.
Ils sont curieux, il veulent voir l’intérieur de nos “maisons-voyageants” et parler avec nous, représentants de ce monde visé à la télé.  
Un peu de français, un peu d’anglais et le dictionnaire turc 
et nous échangeons quelques mots avant d’aller dormir. 

La matinée suivante un soleil splendide.  Après le petit déjeuner nous découvrons que le petit village est tout là, une dizaine de simples et petites maisons autour du caravansérail.   
Une jeune dame retourne de la “boutique” (une petite chambre où un vieil homme vend du pain, des légumes, du sucre, etc.) avec un pain long et plat  et en nous regardant avec un sourire
nous échangeons un “bonjour” en français.   Elle continue, après le “bonjour”:  elle parle français !

Elle était en France, avec sa famille, et nous pouvons échanger quelques mots, tandis que son mari, les enfants  et sa vieille mère écoutent.  À un certain moment la dame va à l’intérieur
de la maison et elle retourne en nous offrant un plateau avec des verres pleins de lait frais…

Quoi faire ? Boire, ou pas boire ?  Nous ne savons que faire et à la fin nous refusons l’offre
pour éviter toutes risques de boire du lait frais, en sachant que nous sommes en train d’offenser
la délicate disponibilité de la famille.  La dame comprend. 

La route est encore longue vers Malatya et nous voulons arriver avant midi.  Les amis nous appellent pour partir et notre expérience de contact avec une famille turque doit se terminer.  
Quelque jouet de mon fils, un peu du riche monde européen, reste comme souvenir
de notre passage aux enfants.

Le ccar laisse Karatay-Han, je lance un salut avec la main et  la dame répond en ajoutant un baiser.  Quelle était son nom?  Je ne l’ai pas demandé et je suis encore ici avec la curiosité de savoir pourquoi un jour elle a laissé l’Europe et est retournée dans ce petit village de l‘Est de la Turquie. Et j’apporte avec moi le souvenir de son sourire cordial, sa disponibilité et sa générosité digne 
en nous offrant un peu du peu qu'elle possédait. 

Marina Greco
août 2001 ........................................
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